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 BAMBI IS A SON OF A BICHE!

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Rocsy Wechsler-Chestfield

Rocsy Wechsler-Chestfield


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MessageSujet: BAMBI IS A SON OF A BICHE!    BAMBI IS A SON OF A BICHE!  EmptyDim 27 Mai - 13:23


wechsler, rocsy nastasia
" J'AI PEUR DE TOI. ENFIN DE MOI SANS TOI, TU VOIS ? "


NOM ▷ elle porte le nom de la famille avec laquelle elle a grandie, famille qu'elle pensait il y a peu de temps encore sienne. son nom, Weschler, lui vient donc de son père, du moins de l'homme qui se faisait passer pour tel. mais celui qu'elle aurait toujours dû porter était Chestfield, celui de sa défunte mère. PRÉNOM à sa naissance, son frère a été désigné pour choisir le prénom qu'elle porterait à vie et son choix s'est tourné vers Rocsy. à vrai dire, il a toujours rêvé d'avoir un chien et si ça avait été le cas c'est ainsi qu'il l'aurait prénommé. autrement, son second prénom, Nastasia, lui vient tout droit de sa mère puisqu'il n'était autre que son prénom. DATE DE NAISSANCE ▷ le treize novembre de l'année mille neuf cents quatre-vingt-dix est le jour où elle a été déclarée. en réalité, elle est née une semaine avant, soit le cinq novembre. LIEU DE NAISSANCE ▷ dans la cave de sa maison, mais ça ils s'étaient bien gardés de le lui dire. ÂGE ▷ vingt-et-un ans, elle fêtera à la fin de l'année ses vingt-deux ans. ORIGINEarabo-américaine, ou bien seulement américaine, elle ne sait plus trop quoi croire. NATIONALITÉaméricaine. ÉTUDE/MÉTIERétudiante en criminologie, bizarrement elle a toujours eu un faible pour les armes et les enquêtes. STATUT CIVILcélibataire, mais désespérément amoureuse d'un pauvre con. STATUT FINANCIÈREelle faisait partie de la classe moyenne, mais suite à son départ elle se retrouve avec très peu de moyens financiers. GROUPEkeep your promise. AVATARrachel bilson.

amusante, attachante, droite, efficace, émouvante, franche, intrépide, sulfureuse, affectueuse, bienveillante, joueuse, jalouse, instable, indécise, négative, râleuse, expressive, impulsive, sensible, anxieuse, confuse, compliquée, désinvolte, distraite, naïve, caractérielle, bavarde, peut-être vulgaire dans ses propres, garçon manqué, crédule, intenable, directe, dévouée, curieuse, critique, éblouissante, empathique, généreuse, ouverte d'esprit, spontanée, emportée, déprimée, troublante, totalement déboussolée, revancharde, peut-être agressive, douce, a besoin d'affection, comique, courageuse.
elle n'a jamais connu sa mère qui est morte en lui donnant naissance ★ en réalité, elle est née alors que sa mère était détenue captive par un psychopathe qui se fera passé pour son père ★ celui qu'elle considérait comme son frère lui a en quelque sorte sauvé la vie ★ elle a grandit dans une famille qui n'était pas la sienne, mais ça elle ne le savait pas ★ elle est tombée folle amoureuse de son frère avant de découvrir qu'ils n'avaient aucun lien de sang ★ la révélation sur la vérité de sa naissance à mit un froid entre eux et elle en veut plus jamais entendre parler de lui ★ elle a d'ailleurs essayé de tuer celui qui se faisait passer pour son père, mais Niclas l'en a empêché ★ elle est totalement perdue et se démène entre ses études et ses petits boulots ★ c'est une fan d'automobile ★ elle ne boit pas de café ★ elle carbure aux céréales ★ elle est allergique aux fruits de mer et à l'eau de javel ★ quand quelque chose ne lui plait pas, elle n'hésite pas une seule seconde avant d'en faire part aux autres ★ elle essaye de faire un footing tous les matins ★ elle n'est pas du genre à se soucier du regard que peuvent porter les gens sur elle ★ elle écrit des textos à la vitesse de la lumière ★ elle aime prendre des bains chaud en buvant un verre de rosé ★ elle adore les fast-foods et mange d'ailleurs à n'importe quelle heure de la journée ★ elle ne supporte pas les gens qui mangent ou qui mâchent leurs chewing-gums bruyamment ★ elle a peur de l'avion.

Spoiler:
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Rocsy Wechsler-Chestfield

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MessageSujet: Re: BAMBI IS A SON OF A BICHE!    BAMBI IS A SON OF A BICHE!  EmptyDim 27 Mai - 13:23



I can smile at the old days, I was beautiful then I remember the time I knew what happiness was Let the memory live again

→ Quel est ta définition du mot promesse ? une promesse ce n'est que des mots, des mots en l'air. l'homme parle, parle, parle, parfois il promet, ça a pas beaucoup d'importance, c'est bien trop rare. les promesses ne sont plus ce qu'elle étaient. réduites à néant, elles ne représentent plus grand-chose, elles se résument désormais à des paroles, prononcées pour faire plaisir, mais selon l'humeur et l'envie, il est impossible de savoir si elles seront, ou non, tenues. c'est malheureux de savoir que l'homme n'est plus apte à répondre de ses actes. il jure et promet à tout-va sans prendre conscience des répercutions que cela peut avoir. pour lui c'est devenu une banalité. il n'y a plus de magie. promettre c'est rien, on le fait à la fois tous les jours et une fois par an.
→ Que penses-tu de ceux qui ne les tiennent pas ? des pauv' cons. même s'ils ne sont pas forcément conscients du mal qu'ils font autour d'eux, des vies peuvent être brisées par une simple promesse non tenue. bien sûr, je comprends tout à fait que l'on puisse avoir surestimé nos engagements, c'est pourquoi il ne faut pas promettre sans être sûr de ce que l'on fait. par là je parle des vraies promesses, pas ces ridicules paroles qui n'ont pas de réelle importance. ceux qui ne tiennent pas leurs promesses sont des êtres égoïstes. de toute façon l'homme est égoïste, son propre bonheur passe avant celui des autres. il se fiche pas mal du mal qu'il peut faire autour de lui lorsque ça peut atteindre à son petit confort.
→ Et toi, tiens-tu tes promesses? j'essaye. c'est vrai, je l'avoue, moi aussi il m'est arrivé de ne pas tenir quelques-unes de mes promesses, mais jamais ô grand jamais il ne s'agissait de quelque chose de grand, de fort, d'important. je réfléchis à plusieurs avant de promettre quoi que ce soit. je ne prends pas ces choses là à la légère, pour moi il faut aller au bout de ses actes. je ne sais pas comment les gens font, mais je ne pourrais me regarder dans la glace en sachant que j'ai nuit à un de mes proches. non, je ne vois pas comment je pourrais continuer à vivre sereinement. j'aurais un sacré problème sur la conscience.
→ As-tu souffert par ça ? j'en souffre tous les jours. savoir que toute ma vie n'était en fait qu'illusion, que tout ce que je croyais être des souvenirs n'étaient en réalité basés sur un mensonge. je suis totalement perdue, déboussolée. je ne sais plus quoi croire. c'est horrible comme sensation, se dire que les personnes en qui vous aviez le plus confiance ne faisaient que jouer avec vous comme une vulgaire marionnette. j'ai été bernée toute ma vie et je jure qu'on ne m'y prendra plus. seulement, je ne crois pas un jour pouvoir me remettre de mes émotions, c'est bien trop difficile de voir la vérité en face.
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Rocsy Wechsler-Chestfield

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MessageSujet: Re: BAMBI IS A SON OF A BICHE!    BAMBI IS A SON OF A BICHE!  EmptyDim 27 Mai - 13:24


LA NAISSANCE EST UNE GUILLOTINE

Des cris, des larmes. Tout avait commencé dans la peur, la souffrance. Cette femme qui venait de perdre les eaux, si faible et si fragile. Alors que la faim et la soif lui rongeaient le corps, elle avait réuni ses dernières forces pour mettre au monde son enfant. Elle hurlait à qui voulait bien l'entendre, mais elle savait que personne ne serait là pour l'aider. Voilà des semaines, voir même des mois qu'elle se trouvait là, enfermée comme un animal en cage. La pénombre et l'humidité étaiént devenu son quotidien. Elle n'avait plus notion du jour et de la nuit et avait depuis bien longtemps perdu l'espoir de revoir la lumière du jour. Elle était terrifiée à l'idée de donner naissance à un être dans des lieux aussi lugubres. Depuis son plus jeune âge, Nastasia rêvait d'une vie de famille épanouie. Elle s'était toujours imaginé vieillir auprès de ses enfants et de ses petits-enfants. Désormais cet avenir n'était plus le sien. Elle ne savait pas même s'il lui restait un avenir dans ce bas monde. La douleur de l'accouchement était inhumaine. Jamais elle ne se serait crue assez forte pour surmonter cela, mais son instinct maternel avait d'ores et déjà pris les devants. A bout de souffle, elle se laissait aller en arrière. Sa vue se troublait, mais elle réussi à entrevoir sa fille inerte sur le matelas maculé de sang. La porte de ce qu'elle imaginait être une cave s'ouvrit alors sur un homme gigantesque. D'un pas lourd, il descendait les marches une à une, s'approchant dangereusement de la jeune maman et sa fille. Nastasia se sentait faiblir, il lui semblait qu'elle pouvait perdre connaissance d'un moment ou à un autre. Bien qu'elle ait été paniquée à chacune de ses visites, elle lui avait toujours tenu tête. Son visage était désormais éclairé par la faible lumière de la pièce. Il se baissait doucement et sa main titanesque s'emparait du nouveau-né. D'un geste pratiquement naturel, il tapota le dos de la petite fille d'une douceur que personne n'aurait suspecté. D'un coup de ciseau, il défit le lien qui unissait encore la mère et sa fille, laissant aller le cordon ombilicale le long du matelas. L'enfant dans les bras, il tournait les talons pour quitter la pièce. Ne la touche pas! s'était exclamé Nastasia dans son dernier souffle, avant de se laisser aller. Une lumière blanche, aveuglante, lui brouillait la vue et elle n'eut aucune autre solution que de la suivre. Une naissance pour une mort, elle avait donné la vie avant qu'on ne prenne la sienne.

Une bassine était disposée au fond de la pièce. L'homme aux allures de cro-magnon, y déposa le nouveau-né. On aurait pus croire qu'il se préparait à la nettoyer de ce sang qui recouvrait entièrement son petit corps, mais il avait l'intention de la tuer. Pourquoi avait-il pris la peine de lui permettre de respirer si c'était pour l’étouffer ? La souffrance des autres, sentir la mort sous ses doigts étaient un délice. Il aimait se sentir maître du destin, choisir qui était digne de vie ou de mort. Les pleurs de la fillette se faisaient de plus en plus forts et aiguës. Alors qu'il s'apprêtait à la noyer, la porte s'ouvrit de nouveau laissant place à une maigre silhouette. Papa ? L'homme s'arrêta net dans ses intentions. Il se retourna vers son fils qui descendait à son tour les marches de l'escalier. Il n'avait que quatre ans, mais connaissait l'existence de cette femme dans la cave. Il s'était lui-même créé une histoire, fuyant l'horreur de la vérité. Il posa son regard sur la petite fille puis leva à nouveau les yeux vers son père. La dame que tu abrites, elle a fait un bébé ? L'homme hocha la tête en guise de réponse, se racla la gorge avant de pousser délicatement son fils vers la porte de la cave. Oui, malheureusement elle est morte en donnant naissance à son bébé. Remonte donc regarder tes dessins animés, il faut que je m'occupe de la petite avant de la donner à sa famille. L'enfant s'en allait la tête baissée, mais s'arrêta sur son chemin. Il fit demi-tour et appela son père en tirant sur la manche de son tee-shirt. Non papa, s'il te plait, on peut la garder avec nous ? Je t'aiderais à t'en occuper, promis juré. S'il te plaaait. Je voudrais beaucoup avoir une petite soeur avec qui m'amuser. Le garçonnet faisait la moue. Il savait pertinemment que son père avait bien du mal à lui refuser quoi que ce soit et il n'avait pas tort, ses paroles firent mouches. Bon, si c'est vraiment ce que tu veux ... Malgré qu'il mourrait d'envie de sauter en l'air, il contenu sa joie ne pouvant tout de même pas s'empêcher de sourire. Mais il faut d'abord que tu lui trouves un prénom. La main contre son menton, la bouche sur le côté, l'enfant réfléchissait comme jamais il ne l'avait fait auparavant. Il était conscient qu'il s'agissait là d'une chose importante puisqu'elle porterait ce prénom toute sa vie. Et bien ... j'ai toujours rêvé d'avoir un chien et si tu m'en avais offert un pour mon anniversaire ou noël je l'aurais appelé Rocsy! Il ne s'en était peut-être pas rendu compte, du moins pas pour le moment, mais il venait là de faire un geste héroïque. Il avait sauvé la vie de cette petite fille, qui n'avait rien demandé d'autre que de vivre.

❖❖

Mes pieds ne touchaient presque plus le sol. Je courrais si vite qu'il me semblait pouvoir m'envoler d'un moment à l'autre. Mon rire cristallin éclatait sur plusieurs mètres. Je me laissais enfin tomber à terre, roulant dans l'herbe le sourire aux lèvres. A côté de moi, mon grand frère faisait de même. Allongés dans notre jardin, nous rions à gorge déployée. Dis, Niclas ? Il tourna sa tête vers moi et nos regards se plongèrent l'un dans l'autre. Il ne dit rien, mais je lisais dans ses yeux qu'il était prêt à m'écouter. Pourquoi maman n'est pas avec nous ? Je n'avais que cinq ans, mais ma curiosité était déjà à son apogée. Il y avait tant de choses que je ne comprenais pas, tant de questions qui restaient sans réponses. Je sentais la gêne s'installer entre nous, mais je savais que Niclas ne partirait pas sans rien dire. J'aurais pus poser toutes mes questions auprès de notre père, mais il ne m'aurait pas répondu. C'était un homme assez froid et distant, il ne s'était jamais vraiment préoccupé de nous. Heureusement, j'avais mon grand-frère auprès de moi. Niclas avait toujours été à mes petits soins et je ne l'en remercierais jamais assez. Malgré son jeune âge -il était à ce jour seulement âgé de neuf ans- il faisait preuve de tant de maturité que ça en devenait déroutant. Un enfant de son âge ne devait pas se soucier des besoins de quelqu'un d'autre. Il méritait de vivre pleinement son enfance. Tu sais bien que toi et moi, on a pas la même maman. J'acquiesçais d'un vif signe de la tête. La mienne est partie quand j'avais quelques mois, à ce que m'a dit papa. Elle ne se sentait pas capable d'élever un enfant. Je fis la moue, assez désolée d'avoir posé cette question et, par la même occasion, le forcer à ressortir de malheureux souvenirs. Ta maman à toi est morte quand tu es née. Elle s'est sacrifiée pour te donner la vie. Mes yeux s'écarquillèrent et de petites larmes vinrent se loger au creux de mes paupières. Je me pinçais les lèvres avant de prononcer quelques mots d'une voix fragile. Ca veut dire que c'est de ma faute si maman est pas avec nous ? Niclas me prit alors dans ses bras, voyant que je ne parvenais plus à retenir mes larmes qui coulaient désormais en perle jusqu'à la commissure de mes lèvres. Non non, pas du tout. Ce n'est pas de ta faute. Je relevais la tête vers lui, la vue brouillée par ces larmes qui ne cessaient de couler le long de mes joues. Mais c'est de la faute à qui alors ? Il s'apprêtait à prononcer quelques mots qui ne sortirent pas de sa bouche. Un prénom lui brûlait les lèvres. Avec l'âge il avait fini par comprendre tout ce qui s'était passé cette nuit là, mais ne préférait pas y penser. Il était conscient des horreurs qu'avaient pus faire endurer son père à cette pauvre femme. Mais il n'en restait pas moins son père et jamais ô grand jamais il ne pourrait faire éclater la vérité au grand jour. Le destin avait-il préféré prétexter, pour mon bien.



TOUT SEUL ON VA VITE, A DEUX ON VA LOIN

Dès que Niclas eut atteint l'âge requis, il n'avait pas hésité une seule seconde avant de se prendre un appartement et de m'emmener avec lui. Très proches depuis toujours, notre complicité n'avait fait que s'accroître au fil des années. Aucun tabou n'existait entre nous. Nous pissions la porte ouverte, entrions dans la salle de bain pendant que l'autre prenait sa douche et parlions librement de tout. Hormis peut-être de cette relation spéciale qui nous unissait. Aucun de nous deux n'arrivait à mettre de mot sur notre affection. De mon côté, tout ce que je savais c'était que voir ses putes à la maison, en plus de m'amuser, me faisait mal au coeur. Il n'y avait pourtant aucune raison apparente à ce soudain type de jalousie. Je préférais me dire que je voulais garder mon frère pour moi, le savoir à mes côtés pour toujours. Sa présence me rassurait et j'avais besoin de lui autant qu'il avait besoin de moi.

Les pantoufles aux pieds, je me levais avec peine après une courte nuit de sommeil. Je n'avais pas réussi à fermer l'oeil de la nuit. Malgré leur volonté, Niclas et sa conquête n'avaient pas su rester discrets lors de leurs ébats. Le nez dans mon bol, je mangeais en silence mes céréales lorsqu'une silhouette m'apparut au loin. Une jeune femme venait de sortir de la chambre de mon frère. C'est alors qu'un large sourire se dessinait sur mon visage. Bonjour déclarais-je d'un ton enjoué, bien trop enjoué pour être sincère. Les yeux de la jeune femme s'écarquillèrent tellement qu'ils auraient pus sortir de leur orbite. Bonjour, vous êtes qui ? Je ris doucement. Ce genre de situation arrivait assez fréquemment pourtant, elles continuaient tout autant à me faire rire. Rocsy, mais c'est plutôt à moi de vous poser cette question. J'arquais un sourcil, un sourire mesquin aux lèvres. Je prenais un malin plaisir à martyriser les femmes que se tapait Niclas. C'était un moyen comme un autre d'exorciser ma peine. Je, euhm, je dois partir. Je levais les yeux au ciel. Toutes les mêmes! A peine avaient-elles posé les yeux sur moi, qu'elles fuyaient en courant. Avais-je donc une si mauvaise mine au réveil ou était-ce mon haleine de chacal ? Je laisse un message peut-être ? Je la regardais à peine partir à grands pas. Elle s'apprêtait à passer le pas de la porte, lorsqu'elle tenta de prononcer quelques mots, avec énormément de difficulté. Non, euh oui, euh ... Dites lui que je suis désolée, euh, d'être partie comme ça, sans rien dire, mais euh ... j'avais quelque chose à faire qui, euh ... mettait complètement sorti de la tête. Je secouais la tête tout en avalant une énième cuillerée de mes céréales. Lorsqu'elle fut enfin partie, j'éclatais de rire. Mon dieu ce qu'elle me faisait pitié, comme toutes les autres d'ailleurs. Le nez dans mon magazine automobile, je n'avais pas entendu Niclas arrivé. Ce n'est que lorsqu'il déposa un baiser sur mon front que je remarquais enfin sa présence. Simplement vêtu d'un caleçon, il ouvrait la porte du réfrigérateur cherchant de quoi nourrir son estomac d'ogre. Tu l'as fait fuir celle-ci aussi ? Il tournait la tête vers moi et je fis de même. Tu sais bien qu'il ne faut pas les laisser seule avec moi dis-je la bouche pleine. De toute façon je ne vois pas ce que tu leur trouves à ces filles. Bon dieu ce qu'elles peuvent être niaises ! Il se mit à rire doucement, avant de s'installer en face de moi. Disons qu'avec elles je ne m'attarde que sur le physique. Je roulais des yeux et soupirais doucement. Encore heureux, parce que j'espère pas pour toi que c'est avec une de ces pimbêches que tu comptes finir ta vie. Le regard plongé l'un dans l'autre, nous ne prononcions plus aucun mot. Des silences comme celui là, il n'y en avait que très rarement, mais ils étaient des moments sacrés où bien plus que des mots étaient échangés.

❖❖

Enfouie sous ma couette, je ne parvenais pas à rejoindre les bras de Morphée. Doucement, je décidais de m'extirper de ma chambre en direction de celle de Niclas. J'ouvrais la porte délicatement, essayant de faire le moins de bruit possible. Je me faufilais sous les draps aussi doucement que possible quand il m'attrapa par le bras et m'attira à lui. La tête calée dans sa nuque, je passais mes bras autour de son buste, tandis que les siens entouraient déjà mon dos. Ses yeux étaient fermés et j'en profitais pour sourire de bien être. Je sentais son souffle chatouiller ma peau et l'odeur de son corps parfumait mes narines. Je n'étais jamais aussi bien que dans ses bras et il n'y avait pour moi aucune autre place où je me sentais chez moi que lorsque j'étais avec lui. De mon index, je vins titiller le bout de son nez. Hey, tu dors ? Hey, hey, dis, tu dors ? Il gémit gravement, les yeux toujours clos. Je continuais donc à toucher son nez, jeu qui ne se terminerait que lorsque je récolterais les résultats escomptés. C'est alors qu'il me chopa le doigt entre ses dents et me le mordilla gentiment avant de me faire rouler sur le côté. Son visage était à quelques centimètres du mien et la situation devenait bien trop ambiguë à mon goût. Mon regard alternait entre ses yeux et sa bouche et je me défendais corps et âme à ne pas me mordre la lèvre inférieure. Niclas passa sa main dans mes cheveux, un petit sourire en coin dessiné sur ses lèvres. Tu sais que tu as un lit ? Je souris doucement. Il est vrai que, malgré que nous ayons chacun notre chambre, il n'était pas rare que je vienne squatter auprès de lui. Mais il n'avait rien à dire là-dessus. A lui aussi, il lui arrivait de faire un petit tour dans ma chambre pour au final n'en ressortir qu'au petit matin. Pourtant, malgré que nous dormions assez souvent ensemble rien ne s'était encore produit. De toute évidence, nous ne pouvions pas. Nous nous efforcions de n'y voir là qu'une forte relation frère-soeur. Ouais, mais le tiens est bien plus confortable. Gros mensonge et j'étais cramé à dix kilomètres à la ronde. Puis c'est en souvenir du bon vieux temps ... Je fis la moue, il sourit puis m'attira à nouveau à lui avant de fermer les yeux. Je fis de même et déposais ma tête contre son torse. Dès lors, je trouvais facilement le sommeil, sa présence étant le meilleur des remèdes.



LE MERVEILEUX EST DANS L'INSTANT

Deux semaines durant, je m'étais écartés de Niclas. Pour le besoin de mes études, j'avais dû effectuer un stage à Orlando, auprès de la police judiciaire. Bien que j'y ai passé des moments merveilleux qui m'ont beaucoup apporté professionnellement parlant, je dois bien avouer que j'étais plus qu'heureuse de rentrer à la maison et ainsi retrouver Niclas. Je tournais les clés dans la serrure et entrais avec hâte dans l'appartement. C'est moi! Levant la tête en direction du salon, ce que je vis m'ébranla. Niclas se tenait la debout aux côtés d'une jeune femme tout à fait charmante. Elle aurait pu être l'une de ses innombrables filles avec qui il passait la nuit, mais quelque chose de différent régnait dans l'atmosphère. Rocsy, je te présente Maya. Maya, voici Rocsy. Ma bouche s'était ouverte et formait désormais un grand o d'étonnement. A cet instant je priais dieu pour qu'il ne prononce pas l'imprononçable. Qu'il ne me dise pas ce que je n'avais pas envie d'entendre. Maya est, comment dire, ma copine officielle et elle viendra vivre ici quelques temps. Je lâchais mes valises qui tombèrent au sol dans un bruit sourd. Sans prononcer un mot, je courrais en direction de la porte dans d'entrée et quittais l'appartement en larmes. Qu'avais-je bien pus imaginer ? Il était évident qu'un jour ou l'autre, Niclas finirait pas se caser, qu'il arrêterait ses conneries d'un soir et qu'il se trouverait une fille stable avec qui passer la fin de sa vie. Pourtant, je n'arrivais pas à croire que cela soit arrivé aussi vite, sans que je n'en cris garde, mais surtout en mon absence. Je courais à travers la ville, mon souffle était court, mais je continuais de courir jusqu'à perdre haleine. Les larmes coulaient en rafale le long de mes joues. Je venais de perdre mon frère, mais également l'homme qui avait pour moi toujours été mon âme soeur. J'étais bien trop naïve. Mon frère ne pouvait pas être l'homme de ma vie! J'avais courus très longtemps, trop longtemps. Les yeux rouges, je parcourais la ville, l'esprit perdu, totalement anéantie. Je m'arrêtais dans une épicerie où j'achetais une boîte de donuts format XXL. La tristesse creuse l'estomac. Je m'étais par la suite rendue au parc, mon point de repère. Il m'arrivait souvent de m'asseoir sous cet arbre, simplement pour réfléchir. La pluie tombait à torrent, mais je restais assise à manger mes donuts, tout en maudissant la vie que je menais. Je devais être horrible à voir, mon maquillage ayant totalement coulé et ma bouche étant complètement recouverte de sucre glace. Le temps était passé vite ou alors était-il arrivé très vite, mais je me retrouvais désormais nez-à-nez avec Niclas qui s'était agenouillé devant moi. Ses mains encadraient mon visage, mais mes yeux fuyaient son regard. J'avais honte, honte d'avoir crus qu'un jour cette femme pouvait être moi. Rocsy, regarde-moi, s'il te plait. Sa voix était douce, comme toujours et je l'aurais supplié de se taire si j'en avais eu la force. Je relevais les yeux avec peine. Son regard pesait lourd et, alors que j'avais réussi à sécher mes larmes, l'avoir face à moi me donnait de nouveau envie de pleurer. Rocsy, explique-moi ce qui ne va pas ... Je ravalais la boule qui m'obstruait désormais la gorge. Ma bouche s'ouvre alors légèrement et une exclamation étouffée sort de mes lèvres. Il y a que t'es qu'un pauv'con, que j'suis qu'une pauv'conne. Il y a que, je sais même pas pourquoi je suis arrivée à penser ça, mais j'étais persuadée que toi et moi c'était quelque chose de spécial, tu vois ? Qu'entre nous c'était pas vraiment une relation fraternelle. Moi je voyais plus. En fait je me suis bien trompée, j'avais aucune raison de croire à tout ça, mais ça me réconfortait. Parce que tu vois, moi j'ai besoin de toi. J'ai beau avoir réfléchis, mais j'arrive pas à me faire à l'idée qu'il y a une autre fille en dehors de moi dans ta vie. C'est trop dur Niclas, je veux pas, je peux pas. Mes mots étaient étouffés par les sanglots qui se faisaient de plus en plus forts. Mais c'est de ma faute, je sais, je suis encore qu'une pauv'gamine qui nourrissait l'espoir de ... Son doigt vint se poser sur ma bouche, puis glissa jusque ma joue. Mon regard plongé dans le sien, je n'arrivais plus à prononcer le moindre mot. Alors que j'avais eu un débit de paroles digne du livre des records, je me retrouvais désormais totalement muette. Niclas s'approcha encore un peu plus de moi, passant sa main dans mes cheveux. Il me regardait intensément et mon coeur s'était mis à battre vivement. Il approcha ses lèvres des miennes et y déposa un long baiser qui me procura des frissons de plaisir. Les yeux fermés, je savourais ce moment tant attendu. Alors qu'il mit fin à notre étreinte, j'aurais aimé en demander encore. J'étais totalement perdue, à vrai dire je ne comprenais plus rien. Je n'arrivais même pas à me rendre compte des évènements qui venaient de se dérouler. Mais, je ... Pourquoi ? Enfin, comment .. tu ? Niclas se mit à rire doucement et ses jolies fossettes se dessinèrent autour de sa bouche. Bordel Rocsy tu peux pas arrêter de parler un instant. Je posais alors ma main sur ma bouche d'un geste brusque. J'étais comme ça : dès que les évènements me dépassaient, la seule solution à mon angoisse était de parler pour combler les blancs. Viens, on rentre. Il se releva et me tendit la main pour m'aider à me relever. Dans les bras l'un de l'autre, nous marchions silence jusqu'à notre appartement.

❖❖

Nous n'avions tout de suite consommer le fruit de notre amour. Certes sa chambre était également devenue mienne, ce qui ne changeait franchement pas beaucoup de nos habitudes, mais nous avions préféré une part de magie au début de notre histoire. Ceci ne dura, à vrai dire, pas très longtemps. Totalement éperdus l'un de l'autre, il nous était impossible d'attendre quelques temps de plus. Faire l'amour avec Niclas ressortais du merveilleux. Nous savions pertinemment que ce que nous faisions là était mal. L'inceste était totalement prohibé, mais nous n'étions que demi frère et soeur, alors ... Puis l'amour ne pardonne-t-il pas tout ? Tout ce dont nous avions besoin de savoir était que l'un avec l'autre, nous étions bien. Alors rien, pas même notre lien de sang, ne pouvait venir entraver notre bonheur. Allongés sous les draps, ma tête posée contre son torse, je fermais les yeux tandis que son souffle venait faire danser mes cheveux. D'une voix douce, à peine audible, la voix de Niclas parvint à mes oreilles. Je t'aime. Je souris doucement, continuant à fermer les yeux. Oui, j'en étais certaine, Niclas était mon âme soeur.



CAR VOTRE ÂME SOEUR PEUT-ÊTRE EN MÊME TEMPS VOTRE ÂME DAMNÉE

Voilà plusieurs jours déjà que je trouvais quelque chose de changé chez Niclas. Il me paraissait étrange, assez perdu et totalement dans son monde. Depuis quelques temps, il me semblait qu'il s'éloignait doucement de moi et cette idée me paniquait au plus haut point. Je me brossais les dents lorsqu'il émergea enfin de son sommeil profond. Il marchait en direction de la cuisine tel un automate et ses gestes relevaient plus du machinal que du naturel. Je crachais le restant de dentifrice qui se trouvait dans ma bouche et me rinçais les dents à l'eau chaude. Bien décidée à mettre les choses au clair, je me pointais dans la cuisine et m'assis en face de lui. Dis-moi tout. Il porta son regard sur moi, arqua un sourcil m'incitant à lui en dire plus. T'es bizarre en ce moment, y a quelque chose qui te tracasse ? Le boulot ça va pas ? Niclas baissa la tête, pris une grande inspiration et reposa enfin son regard sur moi. J'ai quelque chose à te dire, quelque chose de vraiment important ... La panique encore faible tout à l'heure, s'était en une seconde multipliée à grand vitesse. J'en peux plus de garder ça pour moi, de continuer à te mentir comme ça. Je ne comprenais pas très bien où il voulait en venir, mais tout s'expliqua lorsqu'il commença à me conter la vérité sur mon histoire, sur ma naissance, les horreurs qu'avait fait subir notre "père" à ma mère. Plus il parlait et plus des larmes de tristesse et de colère imprégnaient mes yeux. Une fois qu'il eut terminé, je me levais brusquement de ma chaise, me reculais jusqu'à atteindre le mur et me laissais tomber à terre. Complètement sous le choc, mon regard était porté dans le vide. Je n'en revenais pas. Tout ceci était un mauvais rêve, j'allais me réveiller dans ses bras et tout serait de nouveau comme avant. Je suis désolé, Rocsy s'il te plait pardonne-moi. Niclas s'était agenouillé devant moi et tenait fermement mes épaules. Je levais les yeux vers lui et l'affligeais d'une gifle herculéenne. Comment t'as pu me faire ça ? Je portais désormais sur lui un regard plein de dégoût. Je me relevais d'un bond et m'éloignais de lui. Pourquoi tu ne l'as pas dit plus tôt ? Pourquoi tu n'en as jamais parlé à personne, pas même à la police !? Alors qu'il s'approchait de moi, je me reculais à nouveau, voulant garder une distance de sécurité entre nous deux. J'avais peur tout comme j'étais écoeurée. Comment veux-tu que je le dénonce ? C'est mon père Rocsy. Je m'esclaffais, tournant en rond dans la pièce. Les poings serrés, je ne cessais de secouer la tête. Ton père ? Mais réveille-toi un peu Niclas ! Cet homme est un monstre ! - Non, c'est mon père Rocsy, mets-toi à ma place un peu. Je me pinçais les lèvres. Je n'arrivais pas à croire que Niclas, l'homme que j'aimais du plus profond de mon coeur pouvait avoir un lien avec une histoire pareille. Dégage, je veux plus te voir ! Voyant qu'il ne bougeait pas d'un pouce, je levais le doigt en l'air, pointant de mon index la porte d'entrée. J'ai dit vas-t'en! Niclas partis alors sans se faire prier et je me laissais aller sous l'eau froide de la douche qui camouflait les larmes qui coulaient le long de mes joues.

❖❖

Mon portable n'avait pas arrêté de sonner de la soirée. Niclas tentait en vain de prendre contact avec moi, mais il était la dernière personne avec qui j'avais envie de parler. Au volant de ma voiture, je conduisais à vive allure, grillant à plusieurs reprises les feux rouges. Arrivée à destination, je sortis de voiture, mon arme à la main. La pluie m'avait en quelques secondes trempé jusqu'aux os. Je n'entendis pas que quelqu'un criait au loin mon prénom et avançais tête haute en direction de la maison de mon enfance. Alors qu'il ne me restaitplus que quelques mètres à faire avant d'atteindre la porte d'entrée, des bras m'entourèrent le corps et m'arrêtèrent dans ma marche. Je n'eus pas besoin de me retourner pour comprendre qu'il s'agissait de Niclas. Il me connaissait par coeur et avait sans peine deviné mes intentions. Je voulais tuer cette vermine, lui faire endurer ce qu'il avait fait vivre à ma mère. Calme-toi Rocsy, je t'en supplie. Il ne mérite même pas ça, il n'en vaut pas la peine, arrête! Je me laissais tomber à terre, une fois de plus anéantie. Je restais quelques instants dans les bras de Niclas avant de le repousser vivement. Laisse-moi tranquille, laisse-moi. Je me laissais ensuite tomber un peu plus bas encore, m'allongeant sur l'herbe mouillée. Son contact avec ma peau me faisait le plus grand bien. J'étais brisée de l'intérieur, j'avais mal comme jamais je n'avais eu mal auparavant. Si ce n'était pas dans son crâne que je logerais cette balle, j'aurais aimé que ça soit dans le mien. Je savais que je pouvais compter sur Niclas pour surmonter cette histoire, mais je n'arrivais plus à le regarder dans les yeux. Il m'avait trahi, m'avait menti durant toute ma vie, mais surtout il n'avait jamais eu le cran de voir la vérité en face. Son père était un tueur, un psychopathe et lui n'avait rien fait pour l'en empêcher.


Dernière édition par Rocsy Wechsler-Chestfield le Dim 27 Mai - 15:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: BAMBI IS A SON OF A BICHE!    BAMBI IS A SON OF A BICHE!  EmptyDim 27 Mai - 13:32

MA CHOUPETTE AVEC SON HISTOIRE DE OUFFFF, en plus Rachou est vraiment magnifique et surtout le pseudo qui roxe grâce à moi :goooood: :wooow: I love you Tout me semble parfait, ça tu le sais, j'adore l'histoire et je pense que nos deux personnages pourront très bien s'entendre tongue Alors : Je te déclare validé, tu peux faire tes demandes de logements/rang/métier mais aussi tes demandes liens, très bon jeu parmi nous :calin:
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MessageSujet: Re: BAMBI IS A SON OF A BICHE!    BAMBI IS A SON OF A BICHE!  EmptyDim 27 Mai - 13:34

MEEEERCI MA BICHETTE! :calin: ouais, le pire c'est que ça a été la première réponse que tu as donné à ma question vraiment bizarre. "si t'avais un chien tu l'appellerais comment ?" XD trop cool, je file faire tout ça. :moustachu:
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