⊱ SAVE YOUR HEART
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 ☋ if you wanna touch the sky, fuck a duck and try to fly.

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Ainsley Rose J. Jones

Ainsley Rose J. Jones


Messages : 50
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pseudo : BLEDINA. (julia)
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MessageSujet: ☋ if you wanna touch the sky, fuck a duck and try to fly.   ☋ if you wanna touch the sky, fuck a duck and try to fly. EmptyLun 28 Mai - 1:18


jones, ainsley rose joséphine.
" de tendres amours de gosse ou les morsures d'un amour fou, du plus loin qu'il m'en souvienne, si depuis, j'ai dit "je t'aime", ma plus belle histoire d'amour, c'est vous. les temps d'hiver et d'automne, de nuit, de jour, et personne, vous n'étiez jamais au rendez-vous, et de vous, perdant courage, soudain, me prenait la rage, mon Dieu, que j'avais besoin de vous, que le diable vous emporte, d'autres m'ont ouvert leur porte, heureuse, je m'en allais loin de vous, oui, je vous fus infidèle mais vous revenais quand même, ma plus belle histoire d'amour, c'est vous "


NOM ▷ jones PRÉNOMS avery-rose charlotte. DATE DE NAISSANCE ▷ 24 juin 1986. LIEU DE NAISSANCE ▷ bordeaux, france ÂGE ▷ vingt-cinq ans ORIGINEfrançaises, par sa mère qui est bordelaise de naissance. américaines par son père, étant né et ayant grandi en floride. NATIONALITÉfranco-américaine. ÉTUDE/MÉTIERinterne en médecine STATUT CIVILcélibataire STATUT FINANCIÈREaisée. GROUPEa broken promise AVATARlea michele sarfati.

enjouée, optimiste, maman poule, drama queen, protectrice, impulsive, jalouse, ambitieuse, charismatique, généreuse, têtue, possessive, attentive, attentionnée, coquette, honnête, indépendante, efficace

gamine, elle avait un pote imaginaire nommé polux. elle trouvait ça fun, comme nom, polux. ça lui est passé le jour où elle a compris la vie. ou, plus exactement, le jour où elle a vu la charmante secrétaire de son père émerger de sous le bureau paternel. polux s'est tiré ce jour-là ★ elle parle couramment français, anglais, allemand et touche un peu à l'espagnol. elle considère la langue de molière comme son dialecte maternel, puisqu'elle est née en france, qu'on parlait français à la maison et qu'elle est allée dans un lycée français. et, non, lors des voyages linguistiques, elle ne prêtait pas plus attention que ça aux beaux autochtones, c'est faux. en vérité, c'est ivy qui a colporté cette sale rumeur et tout le monde sait qu'ivy est une garce ★ sa consommation de cigarettes quotidienne s'élève à un paquet et demi. elle fume des lucky strikes by the way et n'a jamais eu envie d'arrêter, à part durant sa grossesse.. et encore, si elle l'a fait, c'est parce qu'on l'y a forcée ★ elle s'exprime très fort et très vite et a également tendance à s'exprimer avec les mains. c'est un peu flippant au début mais on s'y habitue rapidement ★ son amour du shopping est sans bornes, à l'image de son amour pour son petit bout. certes, la comparaison est hasardeuse mais peu importe ★ c'est une vraie maman poule. elle materne tout le monde tout le temps. ça peut être opressant mais c'est sa façon d'être. lorsqu'on a besoin d'elle, no matter what, mamma bear débarque et sauve le monde (ou presque) ★ lorsqu'elle est chez elle, elle passe son temps à chanter, très fort (et parfois très faux, certes) ★ elle tombe amoureuse comme on tombe d'une chaise. enfin, amoureuse. c'est un bien grand mot. elle a été véritablement amoureuse deux fois dans sa vie. disons qu'elle a souvent des coups de cœur pour les gens, qu'ils soient grands, gros, blonds, chauves, hommes, femmes. elle est pansexuelle d'ailleurs. enfin, elle se considère comme telle ★ adolescente, elle était folle amoureuse d'alan rickman. la faute à harry potter. elle a dévoré chacun des bouquins à une vitesse phénoménale et est allée voir les films.. mais incognito, hein ★ elle est très bavarde même si, au fond, elle se confie très peu. parler des choses importantes est extrêmement difficiles pour elle et elle a plutôt tendance à se défiler ★ c'est une grande amie des animaux ★ pas mal de choses la font pleurer. un bon film, une belle chanson, la victoire d'un sportif, les résultats d'une élection.. pas mal de choses, oui ★ c'est une mordue de comédies romantiques. dirty dancing est son film préféré, suivi de très près par the notebook. on ne se refait pas, hein ★ elle boit plusieurs litres de thé vert par jour. c'est ce qui la fait tenir au cours de longues gardes, à l'hôpital ★ c'est une mordue de jogging. elle en fait aussi souvent que possible ★ elle a un chat, prénommé Pudding par sa fille.


I can smile at the old days, I was beautiful then I remember the time I knew what happiness was Let the memory live again

→ Quel est ta définition du mot promesse ? Une promesse, c'est juste des mots, juste quelques phrases qu'on prononce comme ça pour faire du bien à quelqu'un qu'on aime, pour le soulager momentanément alors qu'on sait très bien qu'on va finir par lui faire du mal. Consciemment ou pas. Une promesse, c'est souvent dit en l'air, sans réelle implication. C'est dangereux, une promesse. Ça fait souffrir inutilement lorsque c'est fait à la légère. Les vraies promesses, les belles promesses sont rares et précieuses. Il faut toujours utiliser les mots je te promets avec parcimonie et lorsqu'on est sûr et certain qu'on ne manquera pas à sa parole. Dans le cas contraire, mieux vaut fermer sa gueule.
→ Que penses-tu de ceux qui ne les tiennent pas ? Beaucoup de gens ne tiennent pas leurs promesses. Certes, ce n'est pas toujours de leur faute. Parfois, on promet quelque chose sans être assez clair, sans savoir précisément ce qu'on veut et on finit par manquer à sa parole. C'est immonde, horrible parce que ça fait souffrir des gens. Il arrive qu'on ait de bonnes raisons ou des circonstances atténuantes mais.. je trouve ça dégueulasse de promettre quelque chose à quelqu'un et de ne pas s'y tenir. Marrant quand on sait que j'ai moi-même manqué plusieurs fois à mes promesses, hein ?
→ Et toi, tiens-tu tes promesses? Je ne fais plus de promesse. Ça règle le problème. Il m'est arrivé de ne pas en tenir, de dire que je ferai ci ou ça, que je serai présente, que je viendrai, que je serai fidèle, que j'avais fait telle ou telle chose. Chaque fois, j'ai manqué à ma parole, chaque fois, je n'ai pas tenu mes promesses. Alors ça, c'est fini, tout comme je n'écoute plus ce qu'on promet. C'est terminé.
→ As-tu souffert par ça ? J'en ai souffert. Beaucoup. Trop à mon goût. Votre monde s'écroule lorsqu'il repose sur l'honnêteté de quelqu'un qui vous laisse tomber. Ca aurait dû me servir de leçon. Au lieu de ça, j'ai fait du mal à d'autres en leur faisant miroiter un bonheur que j'étais incapable d'offrir, en promettant une existence qu'il m'était impossible de vivre. La morale, dans cette histoire, c'est que les promesses brisées ne font jamais de bien.


sometimes you promise someone forever but it doesn't work out that way


cf. plus bas

Spoiler:


Dernière édition par Ainsley Rose J. Jones le Mer 30 Mai - 8:16, édité 7 fois
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Ainsley Rose J. Jones

Ainsley Rose J. Jones


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MessageSujet: Re: ☋ if you wanna touch the sky, fuck a duck and try to fly.   ☋ if you wanna touch the sky, fuck a duck and try to fly. EmptyLun 28 Mai - 1:19



gabriel (high school years)
" the way you turn me on i can't sleep. let's run away and, don't ever look back. my heart stops when you look at me, just one touch. now baby i believe. this is real so take a chance and don't ever look back we drove to cali and got drunk on the beach, got a motel and built a fort out of sheets. i finally found you, my missing puzzle piece. i'm complete, let's go all the way tonight. no regrets, just love. we can dance, until we die. you and i, we'll be young forever "

La cloche sonne, interrompant mademoiselle Roberts dans son discours aaaabsolument captivant sur la colonisation. La classe se vide très rapidement et comme d'habitude, je suis en tête. Hors de question de rester une seconde de plus dans la même pièce que cette vieille harpie qui passe son temps à nous martyriser en nous collant devoir sur devoir, analyse sur analyse. Merde, est-ce que c'est notre faute si elle n'a pas été foutue de trouver un mec et qu'elle va sans doute finir sa vie toute seule ? « He stares at you » me chuchote Ivy. Je tourne la tête vers elle, hausse un sourcil. « Who ? » Elle lève les yeux au ciel comme si ma question était idiote. C'est elle, pourtant, l'idiote. On ne peut pas lui imputer la découverte du mascara waterproof, si vous voyez ce que je veux dire. « Your french friend, you know.. » et le tout agrémenté d'un roulement d'yeux évocateur. Dieu que cette fille peut être nunuche. Notons que nous sommes toutes deux scolarisées au lycée français de New York mais elle s'entête à s'exprimer, en dehors des cours, en anglais. Non pas parce que son français laisse à désirer mais parce qu'elle est incapable d'être naturelle dans la langue de Molière. Ça sonne faux dans sa bouche. J'ai l'impression de converser avec un bouquin quand on discute en français. Elle l'a parfaitement compris et je l'accepte. C'est l'une de mes amies, après tout. Enfin, bref, elle se met brusquement à rougir et marmonne une phrase inintelligible, signe manifeste de son malaise, avant de déguerpir fissa. Nunuche et surprenante, ce qui, avouons-le, n'est pas banal. Je hausse les épaules en la regardant disparaître au coin du couloir. « Salut » Je sursaute et me tourne à nouveau pour découvrir Gabriel Stein-Lacroix, beau en diable dans son uniforme. Je me mords l'intérieur de la joue. Il ne faut pas penser ce genre de choses de Gabriel. Nos familles travaillent ensemble depuis ce qui me semble être une éternité. Je l'ai toujours connu. Récemment, il s'est passé, disons, certaines choses. Il a compris. Que j'ai un petit faible pour lui, s'entend. Petit, le béguin, hein. C'est ce que je lui ai dis en tout cas. J'ignore si il m'a cru mais l'ambiance s'est légèrement refroidie entre nous depuis qu'il a mis les choses au clair en m'expliquant en long, en large et en travers que je ne suis rien d'autre qu'une petite sœur à ses yeux, qu'il ne faut pas que je me fasse d'illusion et comme ça ad nauseam pendant deux bonnes heures devant un café au Starbucks de Broadway.

Il me fixe alors que j'essaye de paraître la plus naturelle possible. C'est difficile et son regard noisette finit par me rendre nerveuse. Je baisse la tête, marmonnant un salut à voix basse. Il soupire et mon cœur se serre. Je fais ce que je peux mais savoir que le garçon dont vous êtes amo— pour lequel vous craquez ne voit en vous qu'une frangine passe son temps à vous coller aux basques au lycée est perturbant. Je n'ai pas choisi d'avoir le béguin pour lui, il faudrait peut-être qu'il le comprenne lui aussi. « Écoute AJ, je— » En entendant mon surnom dans sa bouche, je tique et lève les mains pour l'interrompre. Je me redresse et dégaine mon sourire de queen bee. Il grimace déjà. Ça marche à tous les coups. « Merci Gabriel mais je crois que nous nous sommes tout dit. J'apprécierai que tu évites de m'adresser la parole lorsque ce n'est pas nécessaire, nous n'avons absolument rien à faire ensemble » Il a serré la mâchoire et un muscle s'agite sur sa joue, sale tic nerveux qui tourmente son visage chaque fois qu'il est colère. Et là, il est effectivement en colère. Pire, il a l'air furieux. « Boucle-la deux secondes Jones » grommelle-t-il avant de franchir les deux mètres qui nous séparent. L'espace d'une seconde, je crains qu'il ne m'administre une gifle tant il a l'air tendu. Je me raidis, lève les yeux vers lui en songeant, encore une fois, qu'il est monstrueusement grand et que je suis ridiculement minuscule. « Je t'ai menti » Hein ? Et à propos de quoi je te prie ? Comme si il lisait dans mes pensées, il continue, avec l'ombre d'un sourire : « au Starbucks l'autre jour.. je t'ai menti » Oh. C'est donc ça. D'accord. Attendez. Pause. Quoi ? QUOI ? « Holy crap » je murmure, pas certaine d'avoir très bien entendu. Lorsqu'il s'agit de juron, j'en reviens toujours à l'anglais, allez savoir pourquoi. Qu'on soit bien clair, il vient de dire qu'il m'a baladé, donc qu'il ne me voit pas juste comme une frangine agaçante donc.. que suis-je sensée comprendre ? « Mais tu sais très bien que ça ne marcherait pas » qu'il continue, de nouveau sombre. J'ouvre la bouche, tel un poisson hors de l'eau, avant de la refermer brusquement, les sourcils froncés. J'ai du mal à le suivre là. « On ne peut pas. Pas avec les intérêts que partagent nos familles, pas avec— » Un ricanement sec m'échappe alors qu'une boule s'est formée dans ma gorge. « Qu'est-ce que tu veux alors, hein ? Qu'on fasse un remake de Roméo et Juliette ? » Je le toise de haut en bas avec une violente envie de lui cracher au visage. Mais on est au lycée, des gens nous regardent et j'ai une réputation à sauvegarder. Il est hors de question que la sale gueule d'ange de Gabriel Stein-Lacroix ruine tout. « Tu peux aller te faire foutre » je lui glisse à l'oreille avant de m'éloigner, non sans l'avoir élégamment éviter. Quel sale connard.

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Je jubile. Intérieurement, extérieurement, mentalement, physiquement, de toutes les manières possibles et imaginables, je jubile. J'ai réussi mes examens. Du moins, je crois. Et Gabriel a promis que si nous réussissions tous les deux nos examens et étions admis en dernière année, il laisserait de côté ses stupides craintes au sujet de nos parents et nous pourrions officialiser les choses. Officialiser. Ce mot me plaît. Et puis, that's not a big deal, tout le monde est déjà au courant au lycée. Reste à prévenir nos familles respectives, très proches, qu'elles peuvent d'ores et déjà publier les bancs. Enfin, presque.

———————— ͼҨͽ ————————

« Donc tu ne vas pas au bal de promo avec Gabriel ? » Damnit. Quand est-ce que ma mère se mettra-t-elle en tête que non, en effet, je ne vais pas au bal de promo avec Gabriel. En fait, je ne vais pas au bal de promo du tout. Elle n'est pas encore au courant mais il lui suffira de passer la tête dans l’entrebâillement de ma porte de chambre pour comprendre que je ne m'y rendrai pas. Je suis allongée sur le ventre en travers de mon lit, je porte une vieille robe qui, dieu seul sait comment, me va encore et j'ai séché mon rendez-vous chez le coiffeur un peu plus tôt. « Chérie ? » Je lève les yeux au ciel avant de tourner la page de mon bouquin d'allemand. « Non, je ne vais PAS au bal avec ce sombre crétin. Ni cette fois ni l'année prochaine. Jamais » Je termine sur une note furieuse avant de replonger dans mes exercices. Je l'entends qui approche, ses talons aiguillent claquent sur le parquet. « Jeune fille, tu.. oh mon dieu ! » Je daigne lever le nez de mon livre scolaire pour la regarder. Ma mère semble horrifiée. Qu'elle se rassure, moi aussi. Ce n'est pas comme ça que j'imaginais ma soirée. En fait, j'aurais dû me trouver debout, là-bas, devant mon psyché, à tourner sur moi-même dans une robe superbe, rose pâle, en vérifiant que tout était parfaitement en place. Gabriel aurait dû m'attendre au bas de l'escalier, en smoking. Sa pochette aurait été accordée à la couleur de ma robe. Il aurait apporté des fleurs. Il aurait été charmant, amoureux. On aurait été beau.

Je vois bien que ma mère est déçue. Ces derniers temps, elle était de plus en plus excitée. Ce bal, elle l'attendait autant que moi si ce n'est plus. Je sais qu'elle n'en a pas eu, elle, à Bordeaux. Les lycées français craignent, d'ailleurs, de ce côté-là. Devant sa mine défaite, je ne tiens pas très longtemps et finit par fondre en larmes. « Il.. il.. IL M'A LAISSÉ TOMBER ! » Je lâche mon bouquin et couvre mon visage de mes mains qui s'humidifient rapidement. Les bras de ma mère m'entourent soudain et elle me serre contre elle. « Il a dit que.. que.. que.. oh maman » Mes sanglots raisonnent sans doute dans tout le penthouse mais je n'en ai strictement rien à faire. « Ssssh, ce n'est pas grave, ça va aller » La voix de ma mère m'apaisait quand j'étais gamine mais ça semble loin, le temps où il lui suffisait de murmurer des mots porteurs d'amour et de réconfort pour me calmer. « Il a dit que j'étais trop envahissante, que ça allait tr-trop vite, que je l'ét-t-touffais. Je.. maman, je— » Je me tais, incapable d'aller plus loin. Je l'aime. JE L'AIME. Et il m'a larguée. Juste avant le bal de promo. Connard, connard, connard.

Une toux nous dérange. Je me raidis. Non, il n'a pas osé. « Excusez-moi.. » Ma mère me lâche tandis que j'essuie mes joues trempées. « Je suis passé chercher AJ et.. la porte était ouverte » Évidemment. Quel sale petit merdeux. Attendez. Deux secondes là. QUOI ? Je me redresse et le fusille du regard, remarquant au passage qu'il est superbement bien habillé le salaud. « Je ne vais pas au bal. Pas avec toi » j'articule, les poings serrés. Il est exclu que je pleure devant lui, bien qu'il est impossible qu'il n'ait pas compris que je viens de le faire. « Ne sois pas stupide Ainsley et dépêche-toi, si tu n'es pas là pour la recevoir, ils fileront ta couronne à Ivy » Seule la seconde partie de sa phrase fait tilt dans ma tête. Cette couronne est à moi, tout le monde le sait. C'est pour ça que les gens ont voté pour moi. La queen bee, c'est moi. La prom queen, ce doit être moi. Il s'agit de l'ordre naturel des choses. Alors je dois y aller. Je m'occuperai du comportement de Gabriel plus tard.

———————— ͼҨͽ ————————

Il a l'air fatigué. Autant que moi, d'ailleurs. Ce bal avait une saveur particulière. Je sais très bien que Gabriel a profité que nous soyons en public pour essayer de me faire oublier la scène honteuse qu'il m'a faite il y a quelques jours. Le bougre est doué. L'heure est, toutefois, aux explications. Il sait que je veux savoir pourquoi, il sait que je n'en démordrai pas, il me connaît. Depuis qu'il est entré dans ma chambre, il a déjà soupiré trois fois mais lorsqu'il faut y aller, faut y aller. Il finit par se lancer, bon gré mal gré. « Je pensais que ce serait plus simple, dit-il, les yeux rivés sur ses genoux alors que nous avons pris place sur le sol de ma chambre, dos collés au lit, avec la Floride et votre déménagement. Je pensais.. je sais pas, Ains, j'ai merdé. J'ai flippé surtout » Je baisse la tête à mon tour, sachant pertinemment que je vais me mettre à sangloter comme une idiote si je croise son regard. « Ça fait presque trois mois qu'on sait, que je marmonne, vaguement en colère, et ça t'est venu comme ça ? Tu as cru que ce serait plus simple pour nous si tu gâchais mon bal de promo ? Qu'est-ce qui t'est passé par la tête, bon sang ? » Je hurle presque et, m'en rendant compte, je préfère me détourner. Quel sombre con. Il les accumule, les erreurs. Non que je sois une sainte. J'ai mes défauts, je le sais, je suis chiante et j'ai tendance à être trop sur son dos. Je l'appelle tout le temps, le noie sous les petits mots et les lettres, mais je l'aime, merde. Pour me prouver qu'il tient à moi il décide de gâcher la fin de mon règne lycéen ? J'étais au sommet avant qu'il ne me largue. Ressembler à un panda dépressif ayant raté le seul jour de fécondation de l'année n'aide pas franchement à garder à flot une réputation. « Avoue qu'il aurait été plus simple pour toi de partir, si tu m'avais détesté, raille-t-il sèchement avant d'ajouter, plus tendre : Ains, regarde-moi » Entendre sa voix et ce ton-là tout particulièrement me fait toujours autant d'effet. Feignant la mauvaise grâce, je m'exécute. « Je t'aime » dit-il simplement et je sens ma colère fondre. Stupide, je sais, mais c'est la première fois qu'il le dit. Je sais bien qu'il tient à moi, après tout, nous avons grandi ensemble. De mon côté, mes sentiments sont plutôt évidents et j'en suis certaine depuis pas mal de temps. Pour autant, j'ai ma fierté et je n'avais encore jamais prononcé ces mots-là. Je soupire avant de répondre à mon tour, avant qu'il n'effleure mes lèvres : « je t'aime » Il se met à ricaner et, surprise, je m'écarte brusquement. Qu'est-ce qu'il lui prend ? Aurais-je manqué quelque chose ? Je fronce les sourcils et le dévisage, un rien mécontente que mon aveu provoque chez lui ce type d'hilarité. « Ce n'est pas un scoop, explique-t-il en continuant à se bidonner, tu le dis tout le temps quand tu dors » Je me sens rougir, bien malgré moi. Il est de notoriété publique que je parle dans mon sommeil. Lorsque nous sommes allés à Paris avec le lycée, Ivy a raconté à tout le monde ce que j'avais dit à propos de mon correspondant durant ma nuit. Certes, il était plutôt mignon mais je n'ai jamais dit que je voulais le croquer. Peut-être penser. Un peu. Une fois. Whatever. « Je ne passerai plus aucune nuit avec toi » je décide, vaguement boudeuse avant de chercher à me lever. Il attrape mon coude, me tire à lui et je bascule bien malgré moi sur ses genoux. Ses doigts tièdes courent sur la peau de mes avant-bras. « Tu sais que je peux te tenir éveillée toute la nuit la prochaine fois ? » souffle-t-il contre mon oreille. Derechef, je rougis violemment. Contrairement à lui, je n'ai jamais eu de contact intime avec un représentant du sexe opposé. Ni même du même sexe. Je suis encore étrangère à cet aspect-là des relations amoureuses et il le sait. Ça l'amuse beaucoup d'ailleurs. Je sais très bien que l'abstinence est difficile pour lui mais je ne me sentais pas prête jusque là. Désormais.. désormais, j'ai dix-huit ans, je suis prom queen et je suis amoureuse. Dans quelques semaines, je quitterai New York, laisserai mon cœur derrière moi pour gagner la Floride avec mes parents. Je pourrais rester ici, oui mais j'ai déjà ma place à la fac, là-bas. J'ai, de plus, promis à ma mère de partir avec elle et anyway, Gabriel a obtenu une bourse à Columbia. Ce n'est pas parce qu'on risque de ne plus se voir pendant un bout de temps que je me sens prête. Je n'ai pas peur de le perdre. Je l'aime. C'est tout.

Je n'imagine pas alors que lui céder aura de lourdes conséquences.

gabriel, palm bay (mars 2011)
" on avait l'âge de nos fêlures et on était conquistadors, on déterrait casques et fémurs en bas, dans la ruelle des morts. on arrosait toutes nos victoires à grands coups de verres de kéfir, ivres de joie et sans l'savoir, on reprenait mers el-kebir. Puis c'étaient nos chars en dinky contre les tigres et doryphores qui libéraient la french county en bas, dans la ruelle des morts "

Je n'arrive pas à croire qu'il est là. Après tout ce que j'ai vécu seule ces six dernières années, après qu'il m'ait tant répété qu'il ne quitterait jamais New York, après qu'il m'ait lui-même quitté plusieurs fois parce que je n'étais pas assez présente, parce qu'il ne comprenait pas mes mensonges, il est là. Gabriel est là. Il est là, un genou sur le sol, une bague dans sa main et.. oh mon dieu, il ignore tout de l'existence de Dylan. J'ai la gorge incroyablement sèche. Mentalement, je prie pour que Spencer reste loin, très loin de la maison avec ma fille. C'est un peu la sienne, après tout, elle a été là pour remplace Gabriel. Lors des premières nausées matinales, aux échographies, aux cours de préparation, pendant le shopping pour le bébé, à l'accouchement. Elle a toujours été là alors que lui, non. Il ignore même que j'ai gardé notre fille. Après l'accident de voiture que nous avons eu, ma mère et moi, il n'a pas donné signe de vie, il ne m'a même pas écrit, ni téléphoné. Plus tard, il m'a expliqué que cette situation était trop lourde pour lui, qu'il s'était senti mal en pensant que cet accident avait, finalement, tout arrangé. Je ne l'ai pas détrompé. Sur le moment, je ne pensais pas que nous irions aussi loin, que nous allions continuer. Et le voilà, à me demander ma main de la façon la plus grotesque et la plus romantique qui soit.

Je m'agite, nerveuse, ne sachant pas très bien quoi dire ni quoi faire. Il ne sait pas pour Dylan, il ne sait pas pour Dylan, il ne sait pas pour Dylan. La voix de Spencer répète ça inlassablement dans ma tête. Spencer. Je sais très bien comment elle va réagir lorsqu'elle apprendra que Gabriel vient s'installer ici. Puisqu'il débarque, si j'ai bien compris. Ça ne va pas lui plaire. D'ailleurs, je ne sais pas très bien si ça me plaît, à moi, qu'il soit là. « Dis quelque chose » murmure-t-il, les yeux plein d'espoir. J'aimerais bien, je t'assure mon amour, j'aimerais bien. Seulement aucun son ne semble vouloir sortir de ma bouche et je suis littéralement tétanisée. Impossible de bouger. Il a l'air de comprendre puisqu'il se relève. Sa main enveloppe la mienne ; il écarte mes doigts et dépose quelque chose dans ma paume. A en juger par le poids et la forme, il s'agit de l'écrin. La bague. Sa bague. La mienne ? Whatever. « Ça va aller » murmure-t-il avant de me prendre dans ses bras. Non, non, ça ne va pas aller. Quand tu sauras pour Dylan, tu t'enfuiras, tu nous laisseras tomber, elle et moi. J'ignore si je suis capable de gérer une situation pareille. J'ai l'impression qu'une trappe vient de s'ouvrir sous mes pieds et de se refermer aussi sec sur ma tête après m'avoir avalée. Quel merdier. Quand Spencer va l'apprendre.. oh mon dieu.


spencer, palm bay (juin 2011)
" summer after high school, when we first met, we make-out in your Mustang to radiohead and on my eighteenth birthday, we got matching tattoos. used to steal your parents liquor and climb to the roof, talk about our future like we had a clue, never planned that one day I'd be losing you. in another life, i would be your girl, we'd keep all our promises, be us against the world. in another life, i would make you stay so i don't have to say you were the one that got away "


Des larmes brillent dans ses yeux. Spencer me fixe comme si j'étais un monstre. « I thought it was over » Je baisse les yeux sur le boîtier doux qu'elle tient entre ses mains fines. La bague de Gabriel. La bague qu'il m'a offerte le jour où il est arrivé à Palm Bay. Le jour où il m'a promis qu'il ne me quitterait jamais. « I thought.. I thought you were a smart girl Ainsley. You said you've move on. You said you love me, you bitch ! You're a fuckin' liar ! You.. you're.. WHY ? Holy shit, why ? Why him ? Why now ? Why ? » Chacun de ses mots me frappe plus durement qu'une gifle. Elle a raison, elle a parfaitement raison. Je me souviens parfaitement de notre première rencontre. C'était à la plage. On l'entendait à des kilomètres à la ronde je suis sûre. Elle riait très fort, jouait les coquettes avec les garçons aux alentours mais je sentais qu'il y avait quelque chose de faux là-dedans. J'ai compris très vite, lorsqu'elle m'a entraînée vers sa voiture et qu'elle m'a sautée dessus que les hommes, ça n'était pas son truc. Nous sommes devenues amies après que je lui ai dit être de New York. Elle n'a cessé de poser des questions, m'a obligée à parler français avant de me ramener chez elle. Je n'avais pas d'appartement à l'époque et elle vivait dans un taudis. Elle m'a dit son âge, j'ai répliqué que c'était également le mien. J'ai dit avoir été acceptée à la fac de médecine, elle m'a répondu qu'elle irait, elle, en arts dramatique et musique. Elle a parlé de son père, j'ai enchaîné sur le mien. Nous avons compris que nous étions faites pour nous entendre, autant intellectuellement que physiquement. Gabriel et moi avions convenu que nous séparer était la meilleure chose à faire mais que nous resterions en contact. Et le contact, Spencer a su y faire dès qu'elle a posé une main sur moi. Elle a été ma première copine mais surtout la seule personne à partager ma vie durant les mois qui ont précédé la naissance de Dylan. On ne s'est jamais rien promis mais elle a toujours été là. Elle était présente lorsque j'ai appris la nouvelle, lors de ma première échographie, lorsque j'ai commencé à passer mes matinées le nez dans la cuvette des toilettes, lorsqu'on m'a finalement rassurée sur le bébé après l'accident et qu'on m'a appris que ce serait une petite fille, lorsque j'ai commencé à angoisser sur la manière dont j'allais élever ce petit bout, lorsqu'il a fallu peindre la chambre, lorsque j'ai accouché, lorsque Dylan a ouvert les yeux, lorsqu'elle a fait ses premières dents, lorsqu'elle a lâché son premier mot, fait ses premiers pas. Elle a toujours été là. Pour ma fille, pour moi. Ses mains m'ont apaisée, sa bouche a bu mes larmes et caressé la mienne, son cœur a battu au rythme du mien. Je ne lui ai jamais dit que je continuais à voir Gabriel lorsque je retournais à New York certains week-ends, prétendant rendre visite à mes amis. Elle l'a toujours senti. Lorsque je rentrais, durant quelques jours, elle était plus froide puis ça lui passait. Cette fois, c'est différent. Cette fois, Gabriel est là. Cette fois, il y a cette bague.

Un râle, résultat de son combat contre les sanglots, s'élève et brise le silence dans lequel est plongé le salon. « You promised.. you promised we would be happy, you promised he was out of the picture, you.. you.. YOU LIED ! » Il y a des accents hystériques dans sa voix. Je ferme les yeux alors que les larmes roulent sur mes joues. Elle s'approche et s'empare de mon bras, qu'elle serre. Fort, très fort. « You're a fuckin' liar, articule-t-elle et je n'ose pas la regarder, conscient que la voir pleurer ne fera qu'empirer les choses, did you lie to him to ? Does he know for Dylan ? » Je secoua la tête frénétiquement, réponse à sa dernière question. Lentement, je me redresse. Elle pleure. Les jointures de ses doigts, serrés autour de l'écrin, sont blanches. Elle m'en veut. Elle a raison, tout à fait raison. Était-ce égoïste de ma part de les vouloir tous les deux, Gabriel et elle ? Ils m'ont rendu heureuse. Ils m'ont fait du bien. J'ai besoin d'elle comme j'ai besoin de lui.

J'ouvre la bouche pour le lui dire. « We're done » lâche-t-elle avant que j'aie pu dire quoi que ce soit. Non. NON ! J'ai besoin d'elle. Elle ne peut pas, elle n'a pas le droit de m'abandonner. « My brothers will collect my records. I'm.. I have to go out of there » Sa voix tremble autant que je tremble moi. Elle ne peut pas faire ça. Pas à Dylan. Pas à nous. Pas à moi. « And.. go fuck yourself Jones » Elle lâche le boîtier dans ma main avant de quitter prestement la pièce. Elle.. elle me quitte ?


just us against the world (2012)
" days like this I want to drive away, pack my bags and watch your shadow fade. you chewed me up and spit me out like I was poison in your mouth. you took my light, you drained me down but that was then and this is now, now look at me : this is the part of me that you're never gonna ever take away from me, no. throw your sticks and your stones, throw your bombs and your blows but you're not gonna break my soul. i just wanna throw my phone away, find out who is really there for me. you ripped me off your love was cheap. i was always tearing at the seams. i fell deep, you let me down but that was then and this is now, now look at me "


C'est bientôt l'heure de partir et l'angoisse m'a déjà prise depuis vingt bonnes minutes. Debout devant mon psyché, dans ma chambre, j'attache nerveusement mes cheveux en une queue de cheval serrée. Je dois participer à une opération importante aujourd'hui et le moins qu'on puisse dire, c'est que j'ai le trac. « You look perfect mommy » lance Dylan, assise sur mon lit, notre énorme chat Pudding sur les genoux. Lorsque je lui ai attribué la lourde tâche de choisir le prénom de l'animal, elle a décidé qu'il avait des airs de pudding et, par conséquent, ce serait son nom. Ainsi soit-il. « Daddy sait that he'll be there before you left » continue-t-elle, d'un ton trop innocent pour être vrai. Je soupire, vaguement mal à l'aise. Gabriel apprend doucement à se faire à la présence de Dylan, même si celle-ci l'aime déjà beaucoup. Beaucoup trop à mon goût. Certes, j'éprouve une certaine jalousie devant le tableau qu'ils forment tous les deux mais je sais aussi ce que ça coûte, de trop aimer Gabriel. Lorsque je lui ai finalement avoué pour ma- notre fille, il a très mal pris le fait que je lui ai mentis. Ce que je peux concevoir. Seulement à l'époque, il n'était pas prêt. L'est-il aujourd'hui ? Je n'en sais rien. J'imagine que nous avons tous les deux grandis, même si j'ai parfois l'impression d'être revenue à l'époque où nous nous faisions crasse sur crasse, pour nous venger du sale coup fait par l'autre. Il m'en veut toujours énormément et ne m'adresse la parole que lorsque c'est nécessaire, bien que Dylan s'arrange pour que ça arrive fréquemment. Je ne peux pas la blâmer ; j'ai grandi avec des parents heureux en ménage et je n'ose même pas imaginer combien la situation doit être difficile pour elle, d'autant qu'elle a beaucoup souffert de la défection de Spencer qui est partie du jour au lendemain sans plus donner de nouvelles. Aussi je tente de m'adapter un maximum, malgré un nouvel emploi du temps très chargé. J'ai commencé mon internat cette année et ce n'est pas de tout de repos. Je suis néanmoins heureuse d'avoir Gabriel à mes côtés ou, en tout cas, sous la main. Il est toujours prêt à s'occuper de Dylan lorsque je le lui demande. « Pourquoi bleu ? » demande-t-elle brusquement. Je souris. Elle est beaucoup plus volubile lorsqu'elle s'exprime en anglais, bien qu'elle maîtrise tout aussi bien le français. « C'est l'uniforme des internes. Nous portons tous la même chose » Je me tourne vers elle, sourire aux lèvres, et la rejoint. Elle caresse distraitement Pudding qui ronronne allégrement. « May I ask you something mommy ? » fait-elle, la mine pensive. Je hausse un sourcil avant de sourire. « Go ahed bunny » Autant dire que je ne m'attend pas du tout à ce qui va suivre. « Why aren't you with Dad and Aunt Spencie anymore ? Because you love them. You always looked at Spencer like you look at Dad and like Dad look at you. You love them, right ? » Les bras m'en tombent et je la regarde, bouche bée, avant de détourner les yeux, les joues rouges. « C'est compliqué chérie, je bafouille avant de me lever, mais sache que toi, je t'aimerai toujours et jamais je ne te quitterai. Même si un jour je dois partir, je serai toujours là, avec toi » Je pose une main sur sa poitrine, légèrement à gauche. Elle baisse les yeux pour regarder mes doigts qui couvrent son petit cœur avant de relever la tête pour me regarder. Un grand sourire illumine ses traits. Sans prévenir, Dylan se jette sur moi, effrayant au passage le pauvre Pudding qui bondit sur le sol en crachant. « Je t'aime aussi maman » souffle-t-elle à mon oreille. Mon cœur à moi bat la chamade. Je la serre contre moi, fermant les yeux.

Quelqu'un tousse, derrière nous. Ça a comme un goût de déjà-vu, tout ça. Des larmes dans les yeux, le sourire aux lèvres, je m'écarte et me tourne vers Gabriel qui se tient dans l'encadrement de la porte. Tout comme il avait les clés de l'appartement new yorkais de mes parents, il a les clés du mien, ici, à Palm Bay. C'est beaucoup plus facile pour nous, quand il s'agit de ramener Dylan ou de venir la chercher. « Désolé de vous interrompre mais— » Je secoue la tête négativement en l'interrompant. « Ça va. Je vais être en retard de toute façon » Dylan me lâche, une moue un rien boudeuse peinte sur sa jolie frimousse. Elle garde néanmoins ma main dans la sienne. « Tu vas revenir, hein ? » me demande-t-elle et à cet instant, j'ai l'impression qu'elle veut ajouter pas comme Spencer. Ma gorge se serre au souvenir de mon amie. Je secoue la tête, luttant à nouveau contre les larmes. « Bien sûr que je vais revenir bunny, je la rassure avant de planter un baiser sur son front, ne sois pas trop sage avec ton père, je ne voudrais pas que tu lui facilites la tâche » Elle ricane avant d'adresser un grand sourire sage et innocent à Gabriel. Du coin de l’œil, je le vois sourire à son tour, amusé. Par mon comportement ou celui de notre fille, je ne saurai le dire. « Anyway ! C'est l'heure ! » Je saute sur mes pieds et me saisit de mon sac ainsi que d'un léger gilet rouge que je porte souvent pour aller fumer, pendant la pause. Une sale habitude, selon ma mère et Gabriel. « Bon courage » me lance ce dernier lorsque je le frôle en quittant ma chambre. Je ne réponds pas, me contente de hausser les épaules. Lui parler normalement alors qu'il me déteste m'est toujours aussi difficile. Je suis très mauvaise lorsqu'il s'agit de feindre le bonheur, même pour Dylan. Et ça, il le sait. Peut-être cherche-t-il à me rendre la tâche difficile. En ce cas, qu'il se le dise, je suis passée par assez d'emmerdes pour ne pas me formaliser sur son attitude. Je me suis faite une raison : en dehors de Dylan, plus rien n'est important. C'est sur elle que je dois me concentrer. Elle et moi. Juste nous. Personne d'autre.


Dernière édition par Ainsley Rose J. Jones le Mer 30 Mai - 7:54, édité 23 fois
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Luna-Jazz Fawke

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MessageSujet: Re: ☋ if you wanna touch the sky, fuck a duck and try to fly.   ☋ if you wanna touch the sky, fuck a duck and try to fly. EmptyLun 28 Mai - 7:59

MICHELE :my: Je te souhaite la bienvenue, très bon courage pour ta fichette I love you N'hésite pas si tu as la moindre question :calinou:
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MessageSujet: Re: ☋ if you wanna touch the sky, fuck a duck and try to fly.   ☋ if you wanna touch the sky, fuck a duck and try to fly. EmptyLun 28 Mai - 17:47

lea est sublime :wooow: bienvenue et bon courage I love you
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Ainsley Rose J. Jones

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MessageSujet: Re: ☋ if you wanna touch the sky, fuck a duck and try to fly.   ☋ if you wanna touch the sky, fuck a duck and try to fly. EmptyMar 29 Mai - 18:18

merciiiiiii :ooog:
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MessageSujet: Re: ☋ if you wanna touch the sky, fuck a duck and try to fly.   ☋ if you wanna touch the sky, fuck a duck and try to fly. EmptyMer 30 Mai - 5:23

Bienvenue. :wooow: :heartbeat:
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MessageSujet: Re: ☋ if you wanna touch the sky, fuck a duck and try to fly.   ☋ if you wanna touch the sky, fuck a duck and try to fly. EmptyMer 30 Mai - 8:38

merci I love you
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Lucien

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MessageSujet: Re: ☋ if you wanna touch the sky, fuck a duck and try to fly.   ☋ if you wanna touch the sky, fuck a duck and try to fly. EmptyMer 30 Mai - 12:00

tout me semble parfait je te valide donc avec le belle michele I love you
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Ainsley Rose J. Jones

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MessageSujet: Re: ☋ if you wanna touch the sky, fuck a duck and try to fly.   ☋ if you wanna touch the sky, fuck a duck and try to fly. EmptyMer 30 Mai - 12:06

yeaaaaah, merci :queen:
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MessageSujet: Re: ☋ if you wanna touch the sky, fuck a duck and try to fly.   ☋ if you wanna touch the sky, fuck a duck and try to fly. Empty

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