ASHTON. ❝ Dans la vie, le prince charmant se tire avec la mauvaise princesse. ❞

Date d'inscription : 02/06/2012

Everdeen, Léa Ashton
" CERTAINES PERSONNES, AU BOUT DE QUELQUES MOIS, SE RÉVEILLENT, PRÉTENDENT QUE VOUS LEUR MANQUEZ, PUIS SE FONDE À NOUVEAU À LA FOULE D'INCONNU À QUI VOTRE PRÉNOM N’ÉVOQUE RIEN. LE MANQUE, CE N'EST PAS ÇA. ÇA REVIENT LE SOIR, SOUVENT TRÈS TARD QUAND IL N'Y A PLUS QUE VOUS ET LE NOIR. ÇA REVIENT EN BOUCLE, DE PLUS EN PLUS, DE PLUS EN PLUS FORT. ÇA FINIT PAR S'INFILTRER DANS VOS PENSÉES EN PERMANENCE. LE MANQUE, ÇA NE S'INVITE PAS SIMPLEMENT TOUS LES TRENTE-ET-UN DU MOIS. ÇA S'INCRUSTE, ÇA LAISSE DES TRACES, C'EST VOTRE CŒUR QUI NE VEUT PAS S'ENDORMIR DE PEUR D'OUBLIER. "

NOM ▷ Everdeen. Inutile de nous pencher sur sa sgnification, il n'en a pas. Tout comme sur sa répandu. Un nom que je tiens du père de mon père, qui lui-même le tient de son père [...] Enfin bref, comme tous les noms de famille quoi. Ce nom n'est pas couvert d'or, et ne veut rien dire dans le monde des paillettes. Un nom banal, pour une famille qui l'est tout autant. PRÉNOM ▷ Bien que mon premier prénom soit Léa, j'ai toutefois décidé d'utiliser mon second, Ashton. Je me suis toujours trouvée un peu garçon manquée, toujours à trainer avec, à préférer les bagarres aux discussions sur le maquillage. Léa ça faisait trop fifille. DATE DE NAISSANCE ▷ Un certain 08 avril 1988. Ma mère voulait que je naisse dans cette période, pour ne pas à avoir à subir sa grossesse pendant l'été. La chaleur, les douleurs... Elle ne voulait pas supporter ça. Ça peut paraitre futile, mais après réflexion, je trouve ça plutôt bien réfléchi de sa part. LIEU DE NAISSANCE ▷ À Los Angeles. Seaaa, sex and suuun ! J'y ai vécu jusqu'à mes douze ans. Palm Bay, c'est un peu la même chose, avec un autre océan. ÂGE ▷ 24 ans depuis peu. Eh oui, le temps passe vite, alors mieux vaut en profiter. Les premières rides ne sont plus très loin, je le sens. ORIGINE ▷ Américaine pure souche, monsieur ! NATIONALITÉ ▷ Américaine. ÉTUDE/MÉTIER ▷ Gérante de la librairie de Palm Bay. Le plus beau cadeau que j'ai reçu de toute ma vie. Je ne saurai jamais comment remercier Alek'. Cela rend la situation encore plus délicate dans notre couple. STATUT CIVIL ▷ En couple. Bien que je ne vois pas la vie en rose pour autant. Mais c'est de ma faute. Tout est de ma faute. STATUT FINANCIÈRE ▷ Modeste. GROUPE ▷ Keep your promise. AVATAR ▷ Blake Lively.

Indifférente - Douce - Naïve - Dynamique - Séductrice - Joviale - Enjôleuse - Charismatique - Fêtarde - Extravertie - Consciencieuse - Cultivée - Débauchée - Curieuse - Malicieuse - Fidèle - Gourmande - Impulsive - Joueuse - Peureuse - Taquine - Maladroite.
Malgré sa petite tête blonde, a fait des études de lettres. ★ Possède une pièce dans son appart' remplie de livres divers et variés. Tous lu, bien évidemment. ★ Ce qu'elle désire le plus est hors de portée, et elle n'arrive pas à se faire une raison. ★ A toujours rêvé d'avoir un chien, chose réalisée depuis qu'elle vit avec Alek' et son golden retriever. ★ Perdue dans sa vie, elle a enchaîné les mauvais choix dans le passé, et n'arrive plus à revenir en arrière. ★ Souhaite secrètement redevenir une ado, à cet âge on était encore innocent. ★ Petite, elle voulait devenir un garçon. Beaucoup de photos atteste cette envie. Elle a toujours traîné avec des mecs. ★ A touché à la drogue à une époque, mais n'est jamais tombée dedans. ★ Elle a arrêté les alcools forts pendant les fêtes, depuis le fameux dérapage d'il y a huit ans. ★ Le manque affectif flagrant de ses parents fait qu'elle a constamment besoin de se sentir entourée. La solitude lui fait peur. ★ Quand elle a un but, elle fait tout pour l'obtenir.

I can smile at the old days, I was beautiful then I remember the time I knew what happiness was Let the memory live again

→ Quel est ta définition du mot promesse ? Une promesse est synonyme d'engagement. On m'a inculqué qu'il fallait toujours faire confiance aux promesses, qu'on ne pouvait pas mentir sur ça sans se faire punir par la suite, par Dieu ou je ne sais qui. J'ai des tendances à être suspicieuse, à croire au destin, tout ça... Alors non, je ne passe pas sous les échelles, j'évite de briser les miroirs, et je ne fais pas de promesses. C'est quelque chose de fort, et d'important pour moi. Et c'est surement par crainte de ne pas réussir à les tenir que je ne fais pas de promesses.

→ Que penses-tu de ceux qui ne les tiennent pas ? Je pense que, d'une manière ou d'une autre, ils le regrettent. On ne brise pas des promesses comme ça, sans un retour de bâton. Ces personnes abusent de la confiance que leur apporte les autres, et les manipulent à leur guise. Je ne supporte pas ça. Il m'arrive de jouer avec le feu, de manipuler. Mais les promesses, non, c'est trop sacré. Si tout le monde les brisait, comment pourrait-on être sûr que la personne en face de nous est réellement sincère ? Je sais que certaines personnes ne font pas exprès de les briser, des fois ça peut arriver si vite, et puis il y a des fois où on ne peut pas influencer. Mais à ce moment là, il ne fallait pas faire cette promesse si on était pas sûr à 200% de la tenir.

→ Et toi, tiens-tu tes promesses? Oui et non. Disons que si j'en viens à en faire, je les tiens, c'est obligé. Mais vu mes expériences, et ce que je connais des promesses non-tenues, j'évite d'en faire. Le pire, ce sont les promesses à long terme. La vie peut basculer tellement vite qu'il est idiot d'en faire.

→ As-tu souffert par ça ? Tout le monde souffre des promesses non tenues. Mais ça n'a jamais été des promesses importantes. Simplement des promesses d'enfants, comme « tu seras ma meilleure amie pour toujours, juré craché ». Les "pour toujours", il faut vraiment éviter.

Spoiler:

Date d'inscription : 02/06/2012

sometimes you promise someone forever but it doesn't work out that way

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« Euh... Salut. J'suis Aleksei. Tu t'appelles comment ? ». Je relevai le nez de mon plan, mettant quelques secondes avant de répondre, le temps de contempler mon interlocuteur. Rouge comme une pivoine, visiblement dérouté. Je fronçai les sourcils. Comportement étrange. Un sourire finit par étirer mes lèvres. Situation amusante. « Ashton. » Cela sembla le satisfaire, car il repartit encore plus vite qu'il était venu vers le terrain de basket. Malgré la distance, je réussis à entendre qu'il répétait mon prénom à un autre garçon. Je compris vite leur petit manège, et me mis à rigoler toute seule. Drôle de journée pour un premier jour des classes. Mais pas des plus déplaisants. Je n'irai pas jusqu'à dire que j'en étais troublée, mais presque. Dans mon ancien collège j'étais ce que l'on pouvait appeler une fille populaire. Je ne mettais en général pas longtemps pour me faire des amis, je n'étais pas de ceux à rester dans leur coin et à attendre. Plutôt jolie, je pouvais enchainer les conquêtes à ma guise. J'avais eu toute sorte de techniques d'approches, plus ou moins subtiles. Celle la était sans nul doute la pire. C'était peut-être pour ça qu'elle m'avait touché.

Ce ne fut pas la seule approche du jeune garçon. Il revint très rapidement, mais cet fois accompagné de son mystérieux ami. Nous fîmes vite connaissances, et devînmes de bons amis. Très bons, même, car nous en arrivions au principe de tout faire ensemble. J'avais un an de moins qu'eux, mais cela ne semblait pas les dérouter, au contraire. J'avais d'autres amis, un peu dans tout le collège, mais ils ne m'intéressaient pas. Trop futiles, trop puériles, trop faux. J'avais Aleks' et Isaac, et je ne pouvais rêver mieux. J'avais toujours traîner avec des garçons, mes parents n'ont jamais compris pourquoi. Petite je me comportais comme un garçon, j'avais même une certaine réputation dans le milieu des bagarres. J'avais les cheveux courts, des tee-shirts montrant des champions de lutte, et une casquette New Era. C'est avec les année que j'ai mûri, que j'ai appris à me comporter comme une fille. Je me laissai pousser les cheveux, devins plus féminine. Mais jamais je ne fus attirée par les amitiés entre filles. Elles étaient sympas, mais à petites doses. Si on restait trop longtemps, ça finissait en crêpage de chignons. C'est trop compliqué, les filles.

Isaac et Aleks', c'était les deux grands frères que je n'avais jamais eu. Toujours là pour moi, à me taquiner, à me faire rire, à me faire découvrir. Mais il y a toujours un "mais". J'ai appris avec le temps que les belles histoires n'arrivent pas aussi simplement. J'ai fini par développer des sentiments plus qu'amicaux envers Isaac. Vous allez me dire "Et alors ? Tant mieux !". Non, pas vraiment. À entendre les rumeurs, et même le comportement d'Isaac, j'avais toujours pensé qu'il était gay. Je le croyais même dur comme fer. Avec toutes nos années passées tous les trois, il n'était jamais sorti avec une fille. Il ne nous en parlait jamais. Aleks' était plus du genre à enchainer les conquêtes, même si je voyais bien, sans vraiment y prêter attention, qu'il me regardait avec un regard un peu trop attendrissant. Ça a été ma première erreur : ne pas m'en rendre compte, ne pas directement faire taire les espoirs que portaient Aleks'. Car entre nous trois, c'était à la vie, à la mort. Il ne fallait pas que quelque chose perturbe notre trin-trin, j'étais bien trop heureuse. On était les trois meilleurs amis du monde, et c'était tout. Isaac était gay, alors ça ne pouvait que se finir comme ça.

J'avais tenté de l'oublier, de faire taire mes sentiments. Sortir, traîner avec d'autres mecs, partager leurs lits. Mais rien à faire. Je n'arrivais pas à le sortir de ma tête. Ça dura ainsi pendant deux ans. Il ne laissait rien transparaitre de ses sentiments, du coup j'avais perdu espoir depuis longtemps. Amoureuse d'un gay... On pouvait pas faire plus "impasse" comme relation. Enfin, bref. Dans tous les cas, nos trois vies allaient basculer rapidement à partir de cette fameuse nuit : celle des seize ans d'Isaac.

J'étais invitée, avec une bonne partie du collège, chez lui. Alcool, rire, drogue, même. Tout pour une soirée réussie. J'avais d'ailleurs un peu trop abusée sur la vodka-pomme, et je sentais que j'allais pas tarder à dégoupiller. Aleks' s'était alors proposé pour m’accompagner dans les toilettes à l'étage. Alcoolisés tous les deux, c'est dans la chambre d'Isaac que nous finîmes par atterrir. J'étais du genre à avoir l'alcool mauvais, c'est pourquoi je fondis en larme en deux secondes. Aleks' me prit calmement dans ses bras. Nous n'avions jamais été aussi proche, et je ne l'avais jamais voulu. Jusqu'à cet instant. Il avait toujours été là pour moi, à me regarder avec une tendresse mal-cachée. Et je l'avais toujours ignoré. Pourquoi ? C'était tellement bête. Peut-être, peut-être que je serai heureuse avec lui. Qu'il me permettrait d'oublier Isaac. Espoir quand tu nous tiens. Ce fut un court baiser, puis un autre, et encore un autre. Les vêtements tombèrent d'eux-mêmes, et nous partageâmes un court moment d'intimité. Jusqu'à ce qu'on ouvre la porte. Qu'Isaac ouvre la porte, s'inquiétant de ne pas me voir et craignant que je ne sois en mauvaise posture. Il resta un certain moment à nous regarder, interdit. Au début je crus que c'était une simple gêne de nous voir dans cette situation, nous qui formions un trio du tonnerre depuis quelques années. Et puis ses yeux se gorgèrent de larmes, et Aleks' et moi purent lire la douleur sur son visage. La révélation s'imposa d'elle-même lorsque la porte claqua et qu'Aleks sortit rapidement du lit en criant « Isaac, attend, je vais tout t'expliquer ! » Mais il n'y avait rien à expliquer. J'avais commis l'erreur d'écouter les rumeurs, de me fier à elles. Isaac n'était pas gay. Pire, il ressentait des sentiments pour moi. Sentiments qui étaient partagées.

À partir de cet instant, je ne cessai de me sentir mal, de sentir le remord en moi. J'avais loupé ma chance. Au final j'aurai pu aboutir à mes envies. Si seulement j'aurai pris mon courage à deux mains et aurais tout raconté à Isaac avant cette fameuse nuit. Il aurait rigolé, m'aurait pris dans ses bras, et m'aurait embrassé en me jurant qu'il était tout sauf gay. Et on en aurait ri. Mais le destin en avait voulu autrement. Ma peur de dévoiler mes sentiments avait eu raison de moi. J'avais essayé par la suite de m'expliquer avec Isaac, d'essayer de me faire pardonner. De lui dire que je l'aimais. Mais c'était trop tard. Il ne nous adressait plus la parole.

Pendant ces deux dernières années, notre relation avec Aleks' fut tendue. Lui faisait comme si de rien était, je le voyais. Mais pour moi c'était différent. Je regrettais cette soirée, bien que je n'osai jamais lui en parler. C'était comme un tabou entre nous. Et puis avec les récompenses, les diplômes, vint la demande d'Aleks de sortir avec moi. C'était il y a deux ans. Mon cœur aurait voulu lui dire "non", lui dire que je ne ressentais rien pour lui, que tout mes sentiments restaient envers Isaac, et qu'à cause de la fameuse soirée, je ne pourrai jamais plus sortir avec lui, que même si j'étais la fautive, Aleks m'avait entrainé. Et puis vint la raison de l'esprit. Mes parents n'avaient jamais été proches de moi, jamais très aimants. J'avais grandi avec un manque d'affection flagrant. Je ne voulais plus être seule. Isaac était parti, et si je disais non à Aleks, ce dernier allait lui aussi faire de même. J'en avais perdu un, je ne pouvais pas faire les deux. Le "oui" sortit donc tout seul. Suivit d'un petit sourire, et d'un regard caché couvert de remords.

Deux ans que notre relation a commencé. D'un point de vue extérieur, on dirait de nous que nous formons un couple parfait. Aleks m'aime, me couvre d'attention. Il m'a même acheté, grâce à toutes les économies qu'il avait, la petite librairie où j'avais pris tant de plaisir à aller depuis mon arrivée à Palm Bay. Il ne voulait que mon bonheur, il était prêt à tout pour me rendre heureuse. Et moi je n'arrivais pas à l'être. Quel être humain peut-il se comporter de la sorte ? J'étais un monstre. Incapable d'avouer la vérité, que je n'aimais pas Aleks. Incapable de prendre son courage à deux mains, de tout avouer, et de se retrouver toute seule. Quel égoïsme.

« J'ai revu Isaac aujourd'hui. Il est de retour. » Mon cœur rata un battement, avant de s'enflammer. Isaac. Il était parti après nos diplômes, mais nous avait évité depuis sa fête. Huit longues années, au final. Et il revenait. J'essayai de paraitre neutre, de ne pas laisser transparaitre mon animosité. Je sentais Aleks aux aguets, scrutant ma réaction. Il devait se douter du pot aux roses, sans jamais pourtant m'en avoir fait part. Le retour d'Isaac, bien qu'une joie pour lui, était aussi une source de jalousie. Mais je crois que sur le coup, je n'en avais que faire. Aleks m'avait tout donné pendant toutes ces années. Mais Isaac était de retour. J'aurai enfin la chance de m'expliquer, de me faire pardonner. Et tout pouvait encore basculer, finalement.